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Les acteurs de la cyberpublicité
par Alexandre Chirouze et Yves Chirouze, août 2001






LES ACTEURS DE LA CYBERPUBLICITE



Par Alexandre Chirouze et Yves Chirouze,


L'Agora de la Cybermercatique, août 2001










De nombreux auteurs, toutes disciplines confondues, ont étudié les conséquences du développement d'Internet sur les structures et les acteurs professionnels, notamment sur ceux du commerce. Selon la plupart d'entre eux, le développement d'Internet générerait deux phénomènes : la désintermédiation et la réintermédiation.
- La désintermédiation est un phénomène qui conduit à la disparition d'un ou plusieurs intermédiaires. Par exemple dans la distribution, la disparition des grossistes, des détaillants, ou autres négociants, dont les fonctions sont rendues inutiles par Internet.
- La réintermédiation est un phénomène d'apparition de nouveaux intermédiaires remplissant de nouvelles fonctions et créant une nouvelle valeur ajoutée. Par exemple, la nouvelle économie permet de remplir de nouvelles fonctions telles que : l'organisation d'enchères, la comparaison des offres et les conseils d'achat, les achats groupés, la livraison à domicile, la réservation des produits à distance, la planification des achats, la production à la demande et sur mesure, etc.

La question que nous devons nous poser est de savoir si Internet a eu les mêmes effets sur la profession publicitaire, autrement dit si les modifications du contexte technologique ont bouleversé les relations entre les acteurs de la Publicité.

Les intervenants traditionnels du marché publicitaire sont classés, dans la plupart des ouvrages de publicité, en huit catégories : les annonceurs, les médias et supports, les agences de publicité ou de communication, les centrales d'achat d'espace, les régies publicitaires, les sociétés de pige publicitaire, les organismes d'étude et de contrôle, les organismes de déontologie.
Certains de ces intervenants ont-ils disparu dans le domaine de la publicité par Internet, de nouveaux sont-ils apparus pour proposer des services jusqu'alors inconnus ?.

A- Les annonceurs
Un annonceur est " une entreprise ou un organisme, public ou privé, qui s'adresse au public par la publicité " (Académie des Sciences Commerciales, Conseil international de la langue française). Mais plus important pour la profession publicitaire, les annonceurs sont ceux qui financent les campagnes de communication. De leur perception des résultats espérés puis obtenus, en termes de notoriété, d'image, de modifications des comportements des cibles visés, dépendra le montant des investissements publicitaires, notamment sur Internet, et leur évolution. La société de pige Admorning dénombrait 4934 annonceurs, en France, le 25 juillet 2001, soit une hausse de près de 17% en trois mois.

Pour éviter une présentation trop statistique et économique des acteurs, nous ne présenterons que quelques résultats de la plus récente des études réalisées sur les investissements publicitaires en France : l'étude IAB/PriceWaterhouseCoopers qui a été publiée le 5 avril 2001.
- Les investissements publicitaires des annonceurs sont de 1 209 millions de francs en 2000, soit plus du double qu'en 1999, et plus de dix fois supérieurs à ceux de 1998.
- Le bandeau est la forme de publicité sur Internet la plus utilisée, mais alors qu'il représentait 91,3% des investissements en 1998, il n'en représente plus que 76,7% en 2000. Ce tassement est dû à " l'émergence de nouveaux formats issus des partenariats " : les accords de sponsoring (12 ,6% des investissements publicitaires) et diverses opérations de marketing direct (encarts publicitaires dans les listes de diffusion, publipostage électronique et spams) qui ne font pas partie des composantes de la publicité sur Internet, au sens de l'IAB.
- Les annonceurs appartiennent à tous les secteurs de l'activité économique, mais sont plutôt dans les nouveaux médias (32,2 % des investissements publicitaires), la vente par correspondance (14,7%), la banque, les voyages-tourisme-transports (5,3%) et les télécommunications (4,3% des investissements en France). Les secteurs des nouveaux médias et de la VPC ont fortement augmenté leurs investissements publicitaires sur Internet contrairement au secteur de l'Informatique (dont la part dans les investissements totaux est passée de 24% à 3% entre 1998 et 2000).
- Enfin, la rémunération des espaces publicitaires est dans 92,7% des cas au nombre d'apparitions (CPM, coût pour mille) : le modèle de la rémunération à la performance qui connaît un certain succès aux Etats-Unis n'est utilisé en France que dans 0,6% des cas, et couplé avec le CPM dans un système mixte que dans 6,8% des cas.

Nous compléterons ce bilan de l'année 2000, par quelques chiffres du début de l'année 2001 qui montrent un net ralentissement du marché publicitaire en France, quelques mois après celui ressenti aux Etats-Unis. Selon le baromètre mensuel LemondAd, le nombre de bannières serait passé de 918 000 en novembre 2000, à 784 000 en décembre 2000. En 2001, la chute s'est accentuée encore : 736 000 bannières en janvier 2001, et 641 000 bannières en février 2001. Les raisons invoquées sont le manque d'efficacité des bannières aux yeux des annonceurs et la concurrence entre les médias : " l'ensemble des médias cherche à attirer des annonceurs dont les budgets ne sont pas forcément en hausse et sont encore en période de test face au Web " (Philippe Pignol, directeur général adjoint de Lagardère Active Publicité, qui commercialise à la fois de l'espace de chaînes de télévision thématiques et de sites Internet, in Isabelle Repiton). Nous verrons dans le paragraphe consacré aux sites supports que cette baisse du nombre de
bannières a provoqué une baisse sensible des tarifs des espaces publicitaires.

B- Les agences de communication

Une agence de communication est un prestataire de services qui, pour le compte d'un annonceur qui n'a pas les compétences ou ne souhaite pas le faire lui-même, conçoit, planifie, produit, exécute, pré et post teste les publicités et achète l'espace publicitaire auprès des supports, de leur régie ou de centrales d'achat d'espace.
Depuis longtemps, on distingue les agences à service complet (pour lesquelles l'Association des Agents Conseils a changé de nom il y a plusieurs années, devenant l'Association des Agents Conseils en Communication, A.A.C.C, plutôt que l'A.A.C.P., Association des Agents Conseils en Publicité) et les agences spécialisées dans un domaine.
Les agences à service complet " offrent à leurs clients une vaste gamme de services, comprenant non seulement la création et la réservation d'espace dans les médias, mais aussi la recherche et la planification marketing, le merchandising, la promotion des ventes, les relations publiques, le conditionnement, etc. " (F. Duvillier et U. Grüber).
La tendance de fond était, depuis quelques années, à la concentration des agences de communication, à la construction de groupes multinationaux (Havas Advertising, par exemple) et au développement des activités études et conseils en marketing.
Le développement d'Internet et de nouveaux savoir-faire ont relancé le phénomène de spécialisation au travers les agences Web (Web agencies). Une agence Web est une agence de communication multimédia, spécialisée dans le conseil, la conception, l'intégration et le développement d'applications Web. L'agence Web regroupe des personnes spécialisées dans des métiers nouveaux tels que la conception de sites Web, le marketing relationnel, le marketing individualisé, le marketing interactif, le développement et l'intégration d'applications de commerce électronique.
L'agence Web est un exemple de la réintermédiation provoquée par Internet, puisqu'il s'agit d'une " nouvelle forme de prestataires de services qui offre généralement trois compétences : un pôle conseil, un pôle ingénierie, un pôle communication. Les termes agence interactive et agence technologique sont parfois associés à cette notion " (Office de la langue française)
Les relations entre les annonceurs et les agences, qu'elles soient spécialisées ou à service complet, sont complexes : de la prospection des annonceurs par les commerciaux des agences, aux post-tests, en passant par diverses phases, parfois conflictuelles, de validation des propositions de l'agence retenue par l'annonceur, jusqu'à la rémunération de l'agence par l'annonceur sur la base d'honoraires fixées en fonction des services rendus, donc généralement indépendamment des résultats obtenus, contrairement aux pratiques nord-américaines. Ce mode de rémunération peu responsabilisant a fait dire ironiquement à certains que les agences de communication sont des " sociétés à responsabilité limitée " (faisant un jeu de mots avec l'un des statuts juridiques des entreprises : la SARL



C- Les régies publicitaires
Les régies publicitaires sont des entreprises dont l'activité consiste à commercialiser et à gérer l'espace que certains supports leur ont confié. Il en existe dans tous les grands médias (Presse, Télévision, Cinéma, Affichage, Radio).
On aurait pu croire, désintermédiation entraînée par Internet oblige, que les sites vendraient eux-mêmes leurs espaces ; il n'en est rien. Les régies publicitaires sont devenues très influentes dans le nouveau média Internet. Sans elles, la rencontre entre annonceurs, acheteurs d'espace, et les supports sites web (vendeurs d'espace) serait difficile.
Aussi, sur plus 200 sites qui acceptent des bannières en France, une centaine utilise déjà les services proposés par des régies publicitaires (www.declic.net/francais/savoir/dossier/pubonline.htm).
Les régies sont en quelque sorte des intermédiaires. Elles gèrent l'espace publicitaire d'un ensemble de sites. Leur force de vente, parfois constituée d'un grand nombre de commerciaux, propose aux annonceurs de leur trouver des espaces et cherche pour les sites web de la publicité à afficher.
Il existe déjà un très grand nombre de régies en activité sur internet. Certaines ont malheureusement des pratiques douteuses.


On a assisté au début de l'année 2001 à deux phénomènes intéressants dans le monde des régies publicitaires :
1- La syndicalisation
Phénomène fréquent dans les milieux professionnels qui peuvent être contestés en interne, par des organismes concurrents, comme en externe, lorsqu'il existe des pratiques douteuses, par les pouvoirs publics, la création d'une organisation professionnelle, dans le but de créer une autodiscipline plutôt que de subir une réglementation, ne s'est pas fait beaucoup attendre. Ainsi, en mars 2001, un syndicat regroupant les régies publicitaires commercialisant des espaces publicitaires de sites Internet a vu le jour, en France.
L'e-syndicat compte déjà une trentaine de membres que l'on peut classer en trois catégories :
- les filiales de régies de médias traditionnels comme Interdeco Multimedia (Groupe Lagardère), IP interactive et même France Télévision Publicité,
- les nouvelles régies purement Internet telles que Ad Pepper, DoubleClick, etc.
les régies intégrées à des acteurs internet, portails et/ou des moteurs (Liberty Surf, Yahoo, Lycos, etc.).



2- L'internalisation
Courant mai 2001, à la faveur de la fin des contrats qui les liaient avec des régies publicitaires, deux sites supports ont internalisé la commercialisation de leurs espaces publicitaires.
- La société Netarget qui édite le site de loterie Bananalotto vient d'annoncer l'internalisation de sa régie, confiée auparavant à la régie IP Interactive (Groupe RTL).
- La seconde internalisation a été décidée par Skyrock qui va commercialiser en interne l'espace des sites Skyrock, Tasante.com et Multimusic . Skyrock se prive donc des services de la régie Numeriland.

Tous les observateurs se posent la question de savoir s'il s'agit d'une réaction à la mauvaise qualité des services rendus par certaines régies publicitaires ou s'il s'agit du début de la désintermédiation tant annoncée par certains ?






D- Les centrales d'achat d'espace

Une centrale est une entreprise qui achète en gros de l'espace publicitaire, obtient ainsi des remises importantes qu'elle répercute, en partie, sur les tarifs qu'elle pratique lorsqu'elle revend les espaces à ses clients, les annonceurs conseillés ou non par les média-planneurs de leur agence de communication.
Comme pour les régies et les agences, il existe, pour les espaces sur les sites Internet, deux catégories de centrales : les grands groupes traditionnels d'achat d'espace multi-médias, tels que Carat, OMD, MPG, etc. qui ont une filiale ou un département On line (par exemple, Carat On line) et les nouvelles centrales spécialisées dans les espaces en ligne comme Eurecate.



E- Les sociétés de pige publicitaire
Des piges, c'est-à-dire des recherches et des contrôles systématiques de campagnes relatives à un produit donné réalisés pour le compte d'un annonceur ou de son agence, il en existe depuis longtemps dans les grands médias. La pige qualitative et quantitative de la société Secodip est très connue pour cela. Le développement de la publicité sur Internet a provoqué l'apparition de piges en ligne. Ces " services de suivi et d'archivage des campagnes publicitaires réalisées en ligne qui sont proposés aux acteurs spécialisés de la publicité (tels que les agences ou les régies), ainsi qu'aux annonceurs et sites éditeurs " (B. Bathelot, S. Carpentier).
Parmi ces piges, certaines appartiennent à des sociétés de piges traditionnelles (par exemple, Adnettrack de Secodip), d'autres nouvelles et spécialisées dans l'Internet (LemondAd).

Le fait le plus intéressant, car modifiant totalement les relations économiques et financières au sein de la profession, est la très récente apparition d'une pige en ligne gratuite.
En avril 2001, pour contribuer au développement du marché publicitaire en ligne, en démocratisant l'accès à l'information sur la publicité sur internet, la régie publicitaire Numeriland a lancé le premier outil de pige publicitaire en ligne gratuit sur le site www.admorning.com. La régie rend gratuit un service jusqu'alors payant mais, probablement pour éviter d'être taxé de concurrence déloyale, a déclaré que son ambition était d'informer les acteurs qui n'auraient jamais souscrit aux offres des piges payantes telles que Netcrawling de LemonAd ou Ad Netrack de Secodip. Après s'être inscrit, toute personne peut, avec son login et son mot de passe, avoir accès gratuitement à une mine d'informations sur les stratégies publicitaires en ligne de tous les annonceurs, de tous les secteurs d'activité pigés. Admorning est un excellent outil de veille concurrentielle et de benchmarking tant en matière de support-planning que de stratégie de création. Il répond aux questions que ne manquent pas de se poser un publicit
aire : Sur quels sites font-ils de la publicité ? Combien de temps ? Avec quels sont les messages ? Quels sont les différents bandeaux ? Etc..
Admorning pige actuellement 381sites éditeurs (2394 URL surveillées), qui représentent l'essentiel des investissements publicitaires sur le Web français. Le 25 avril 2001, le site gratuit de pige publicitaire en ligne avait détecté : 1865 campagnes actives. Le 25 juillet 2001, soit 3 mois plus tard, Admorning décomptait 1525 campagnes actives, soit une baisse de près de 20%, imputable toutefois en partie aux vacances d'été.
On doit replacer cette création d'une pige gratuite par une régie publicitaire dans un contexte concurrentiel particulièrement difficile pour les régies. Rappelons, en effet, qu'en plus de la concurrence entre elles, elles doivent faire face à l'internalisation de la commercialisation des espaces par certains sites ou groupements de sites (Skyrock, etc.). La régie Numeriland a donc décidé d'élargir son offre en proposant sa pige gratuitement au risque de provoquer des bouleversements dans le secteur des sociétés de piges (payantes).


F- Les sites supports

Les sites supports ou sites éditeurs sont des sites Web qui hébergent de la publicité. Ils sont, bien sûr, très nombreux mais les investissements publicitaires se concentrent sur moins de 400 sites et, moins de 10 d'entre eux s'en accaparent près de 80%.
Le ralentissement du marché publicitaire, à partir du mois de décembre 2000, qui s'est traduit par une baisse de 30% du nombre des bannières entre novembre 2000 et février 2001, a eu deux conséquences négatives sur les sites supports :
- la première est la baisse sensible des tarifs des espaces publicitaires, "pour une bannière sur les pages d'accueil des sites généralistes, le coût pour mille (prix pour mille bannières vues), base des tarifs Internet, se négocie aujourd'hui entre 50 et 80 francs, alors qu'il s'établissait autour de 150 francs net voici deux ans. "
- La deuxième conséquence, catastrophique pour les petits sites de contenu, est la décision prise par certaines régies de ne plus commercialiser leurs espaces. Par exemple, la régie " Ad Link va cesser de commercialiser l'espace d'une quinzaine de sites sur les 90 qu'elle avait en clientèle. Des sites dont l'audience, trop faible, trop jeune ou trop âgée, n'intéresse pas les annonceurs ".

Or, un site non commercial, pour se financer, n'a que deux solutions : la publicité ou l'abonnement. Les ressources publicitaires déclinant ou ne suffisant pas à assurer leur équilibre financier, de plus en plus de sites envisagent de renoncer à ce qui a fait la philosophie première du réseau : la gratuité.
Le passage de la gratuité au payant est, toutefois, un choix difficile et risqué qui, en outre, n'est donné qu'aux sites les plus grands ou les plus ciblés. Après Napster, Yahoo a pris la décision, en avril 2001, de multiplier les services payants auprès des particuliers, malgré ses 3150 annonceurs, en raison de la chute de ses recettes publicitaires.
Mais, selon Marion Bougeard, " la stratégie du géant Internet dans les services payants pourrait aussi s'avérer délicate à gérer en termes d'image ".




G- Les organismes d'études et de contrôle

Ces organismes sont d'une grande importance dans le processus de tarification des espaces publicitaires. Ils permettent, en effet, une analyse qualitative et quantitatives des sites supports. La plupart d'entre eux existaient avant le développement de la publicité sur Internet comme le CESP, Médiamétrie, l'IREP, l'Office de Justification de la Diffusion, etc.

1- Le Centre d'Etudes des Supports de Publicité
Le CESP, l'un des plus connus en France, est en charge du contrôle de la mesure des audiences des principaux médias. En matière de publicité sur Internet, le C.E.S.P., a défini certains indicateurs afin d'établir un vocabulaire commun aux différents acteurs de la publicité sur internet. Pour ce faire, il s'est beaucoup inspiré des normes américaines ce qui facilitera dans l'avenir les comparaisons internationales. Le C.E.S.P. a retenu deux indicateurs d'audience publicitaire : le nombre de pages avec publicité vue sur site et le coût au mille pages avec publicité vues sur site.
a) Le nombre de pages avec publicité vue sur site, dit le PAP
Il s'agit du nombre de pages vues sur lesquelles figurent l'offre de l'annonceur qui peut la forme d'un bandeaux, d'un objet ou d'une icône.
La non-comptabilisation des pages vues hors site (les pages chargées sur un serveur proxy ou sur le cache du navigateur ne sont pas prises en compte) aboutit à sous-estimer le nombre réel de pages avec publicités vues.
b) Le coût au mille pages avec publicité vues sur site, dit le CMP-PAP
Le CMP-PAP est le coût d'achat d'espace publicitaire d'un site ramené à une base de 1000 pages avec publicité vues sur site. Cet indicateur permet d'évaluer et de comparer les tarifs publicitaires des différents sites en fonction du nombre de pages avec publicité vues.

Le C.E.S.P. a également sélectionné et défini trois indicateurs d'efficacité publicitaire : le nombre de clics constatés, le nombre de pages avec publicité constatées (PAP constatées) et le fameux taux de clics.
c) Le nombre de clics constatés
C'est le nombre de fois où un ou plusieurs visiteurs auront cliqué sur un bandeau ou un objet publicitaire.
d) Le nombre de pages avec publicité constatées dit PAP constatées
C'est le nombre de pages avec publicité vues sur le site pendant une période donnée pour un annonceur donné.
e) Le taux de clics
Le taux de clics est le nombre de clics constatés divisé par le nombre de pages avec publicité constatées (multiplié par 100 pour l'obtenir en pourcentage).
En juillet 2001, le CESP, a également publié ses conclusions sur les trois systèmes de mesure d'audience "user Centric" présents sur le marché français : MMXI, NetValue et Nielsen-NetRatings. Le CESP a souligné sa satisfaction devant "le professionnalisme des instituts à l'origine de systèmes de mesures pour un média complexe et jeune à la fois". Il a, néanmoins, critiqué le manque de représentativité des trois panels (lié à un biais d'échantillonnage) et la taille insuffisante de leur échantillon permanent. Pour les statisticiens, cela veut tout dire…..


2- Médiamétrie

Cette célèbre société de mesure d'audience des médias audiovisuels (Télévision, Radio, Cinéma) a créé, en avril 2001, un comité Internet. Ce comité, a pour " vocation de réunir la plus grande majorité des acteurs du marché pour leur permettre de définir ensemble et par voie de consensus les normes de gestion et d'évolution des outils de mesure d'audience et de performance de Médiamétrie, dont ils sont clients. Ces normes concernent aussi bien la définition de la mesure elle-même : son périmètre, ses indicateurs, ses méthodes, les résultats produits et leur fréquence, que les conditions et règles déontologiques d'utilisation et de communication des résultats. " Le Comité Internet ne comprend, à l'heure actuelle, que 21 membres :
- Les éditeurs et opérateurs : France Telecom-Wanadoo, France Télévision, Lagardère, Le Monde, Les Echos, PPR Interactive, Radio France, RTL, SPQR, TF1, Vivendi Universal et Yahoo,
- Les annonceurs et leurs conseils : l'UDA (Union des Annonceurs), Groupe Publicis, TMP, Havas Advertising et Carat France,
Sont également représentés, mais seulement à titre consultatif, l'Association pour le Commerce et les Services en Ligne (ACSEL), l'Interactive Advertising Bureau (IAB France), l'Association des Fournisseurs d'Accès (AFA) et le Groupement des Editeurs de services en ligne (GESTE).
A l'occasion de la première réunion du comité qui a eu lieu le 9 avril 2001, les participants se sont entendus " à l'unanimité pour poursuivre les principes qui guident leur démarche commune : clarification, simplification et innovation en matière de mesure d'audience et de performance. " L'objectif de Médiamétrie est clair : devenir l'organisme de référence pour la mesure d'audience des supports Internet, comme il l'est déjà dans les médias audiovisuels.

3- L'Office de Justification de la Diffusion

Rien ne laissait supposer que cette association loi 1901, créée il y a plus d'une cinquantaine d'années, dans le but de contrôler la diffusion réelle des types de Presse, allait s'intéresser à Internet. Or, à partir de la rentrée 2001, l'OJD contrôlera les chiffres de fréquentation des sites.
La certification des chiffres de visites des sites se fera en trois temps : la déclaration de l'éditeur du site, le contrôle par l'OJD puis le procès-verbal, édité et publié par Diffusion Contrôle. Les outils de mesure devront être labellisés par Diffusion Contrôle qui, en outre, effectuera un contrôle aléatoire sur échantillon, par l'intermédiaire de son Bureau Internet multimédia (BIM). Diffusion Contrôle espère avoir 60 sites Internet adhérents, fin 2001, et de 200 à 250 à la fin 2002.
Le prix annuel du service de certification de l'OJD s'échelonnera de 1.500 euros (pour un site avec 45.000 visites par mois) à 5.000 euros (3 millions de visites par mois).


Il n'est pas dans notre intention de décrire tous les organismes de mesure d'audience existants (Sofres, Ifop, Ipsos, etc.) dont la plupart ont créé leur site Web et diffusent tout ou partie des résultats de leurs enquêtes gracieusement, éventuellement après une inscription également gratuite.


H- Les organismes de déontologie

Tous les organismes de déontologie qui oeuvrent pour que les pratiques publicitaires soient loyales sont, bien entendu, concernées par la publicité sur Internet : le Conseil National de la Publicité (CNP), l'Association des Agences-Conseils en Communication (AACC), l'Union des Annonceurs (UDA). Toutefois, l'organisme qui semble avoir été le plus sensibilisé par le développement de la cyberpublicité semble être le Bureau de Vérification de la Publicité. Ceci non pas seulement parce que le 23 mai 2001, le Bureau de Vérification de la Publicité s'est doté d'un site Internet (www.bvp.org) , sur lequel les internautes peuvent notamment réagir à une publicité en ligne.
C'est surtout parce que le BVP a rédigé un ensemble de règles déontologiques concernant la publicité sur Internet en reprenant, en particulier, les principes retenus dans le Code international de pratiques loyales en matière de publicité et les lignes directrices révisées en matière de publicité et de marketing sur Internet de la Chambre de Commerce Internationale. (voir les règles déontologiques du BVP en matière de cyberpublicité ci-jointes en annexe).


BIBLIOGRAPHIE

- Académie des Sciences Commerciales, Conseil international de la langue française - Dictionnaire - Entreprise Moderne d'Edition, 1987
- Agence France Presse - Amazon chasse sur les terres des portails - le Journal du Net (Benchmark Group), www.journaldunet.com , Lundi 21 mai 2001
- Bathelot (Bertrand) et Carpentier (Stéphane) - La publicité sur Internet - Micro Application, 2001
- Bigben-pub - les régies publicitaires - in www.bigben-pub.com, 2001.
- Bougeard (Marion) - Yahoo ! risque de payer cher le tout-payant - La Tribune, vendredi 13 avril 2001.
- Brochand (Bernard) et Lendrevie (Jacques) - Le publicitor - Dalloz, 2001
- Claire (Fabien) - Skyrock internalise sa régie publicitaire - le Journal du Net, http://www.journaldunet.com/0105/010521skyrock.shtml, Lundi 21 mai 2001
- Duvillier (Fabienne) et Grüber (Ursula) - Dictionnaire bilingue de la publicité et de la communication - Dunod, 1990
- IAB/PricewaterhousCoopers - Les revenus publicitaires de l'Internet en France, 2000 : au delà du milliard - 5 avril 2001, www.iab.fr
- IAB/DoubleClick/MSN/CENT Networks - Four Individual Studies Provide Extensive Data on The Effectiveness of Internet Advertising As A Branding Tool For Marketers On The Web - July 18, 2001, www.iab.fr
- Pastore (Michaël) - Banners Can Brand, Honestly they can - Internet News, July 19, 2001, www.internetnews
- Regan (Keith) - Studies Say Banner Ads Work, But Bigger Is Better - E-Commerce Times, July 19, 2001
- Repiton (Isabelle) - Les bannières des sites Internet français sont en berne - La Tribune, jeudi 22 mars 2001.
- Saunders (Chritopher) - Online Ad Sellers Push Branding - Internet News, July 18, 2001, www.internetnews.com
- Office de la langue française, 2001, in www.olf.gouv.qc.ca ou www.granddictionnaire.com.




Sélection des sites consultés :
- www.mediametrie.com
- www.sofres.com
- www.toutsurlacom.com
- www.iab.fr
- www.ifop.com
- www.lemonad.com
- www.canalipsos.com
- www.bvp.org
- www.admorning.com



(Suite en annexe)


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